L'horizon
Regarde l’horizon
La ligne tendue du fil qui tient sans arêtes
A distance,
Toujours changeant, comme le jour
Outrageusement fardé à l’ombre du soleil,
Il risque de se laisser toucher par nos pas
Qui le pressent à danser, tanguer,
s’émouvoir Toujours plus haut, toujours plus beau.
Il nous appelle,
Coagulés immobiles
Dans notre course folle à travers les monts
Et les rêves qui touchent aux sommets où nous l’admirons
Toujours plus lointain par notre vitesse même
Il nous arrête, absurde Au bout de nos bras
Reflet de miroir
du rire d’un passage qui n’est pas le notre,
Celui qui ferait que nous soyons un autre.
L. Cagin, M./VI/06, T0142-02